Des sources de la Seine au site d’Alésia
En passant par l’abbatiale de Saint-Seine-l’Abbaye (BPF), vous découvrirez les sources de la Seine au creux d’un vallon superbement boisé. Vous atteindrez le site d’Alésia (BPF) où se déroula la célèbre bataille en 52 avant J.C. Un départ décalé depuis Saint-Seine-l’Abbaye vous permettra d’aller pointer le BPF de Châtillon-sur-Seine. Sur le retour, depuis les roches de Baulme, le panorama sur la vallée de l’Ouche sera imposant.
La Côte-d’Or et les gallo-romains
Vercingétorix, Alésia ! Deux noms historiquement unis suite à la célèbre bataille d’Alésia à l’issue de laquelle Vercingétorix s’inclina devant Jules César. A la suite de cette défaite, une ville gallo-romaine prospère, comptant quelques milliers de personnes, se développe grâce à l’activité d’artisans spécialisés dans le travail du bronze. Abandonnée au Vème siècle, seules subsistent des ruines correspondant aux fondations et aux structures enterrées des monuments et habitations construits durant plusieurs siècles ; elles constituent le site archéologique d’Alise-Sainte-Reine et sont ouvertes à la visite. La statue de Vercingétorix est érigée en 1865 à l’ouest du Mont Auxois à la demande de Napoléon III.
La civilisation gallo-romaine marque les paysages de la Côte-d’Or. Elle prend la forme d’une fusion entre modes de vie gaulois et romain. Terre de passage ouverte entre le Nord et le Sud, la Bourgogne a conservé d’abondants vestiges, notamment dans plusieurs cités de Côte-d’Or : Châtillon-sur-Seine (vase de Vix – thermes de Vertilium), Aignay-le-Duc (tumulus composés de plusieurs sépultures), Saulieu (stèles gravées et tombes), Mâlain (ville gallo-romaine), Mirebeau-sur-Bèze (découverte récente) et bien sûr Alise-Sainte-Reine. De quoi bien occuper les pauses vélo pour les amateurs de cette civilisation encore méconnue !
Les sources de la Seine
Les «sources officielles» de la Seine sont situées sur le plateau de Langres à une altitude de 446 mètres. Au creux d’un vallon délicieusement boisé, la Seine prend sa source à une dizaine de kilomètres de Saint-Seine-l’Abbaye, le point central de la journée. Ces lieux accueillaient jadis des pèlerins qui venaient solliciter la guérison de leurs maux. En remerciement, ils offrirent à la Déesse Sequana de nombreux ex-voto. Ces sculptures (en bois, en pierre, et en bronze) représentaient souvent des parties de l’anatomie humaine. La plupart d’entre elles sont visibles au musée archéologique de Dijon. Sur une des sources principales, une grotte artificielle faite de pierres percées abrite depuis 1866 « la Nymphe de la Seine », sculptée par le dijonnais Jouffroy. Le petit bassin au pied de ce monument reçoit encore aujourd’hui les vœux des visiteurs. Les lieux appartiennent à la Ville de Paris.
Le Pays Châtillonnais
Situé au Nord de la Côte d’Or, en limite des trois départements Yonne, Aube et Haute-Marne, le Pays Châtillonnais s’étend sur 190.000 ha. Ce plateau calcaire, traversé par le haut cours de la Seine, est une région d’importants massifs forestiers entrecoupés de clairières, de marais en pied de pente et d’étangs en fond de vallon. Châtillon-sur-Seine, la ville de Haute Côte-d’Or la plus peuplée, ville d’Art et d’Histoire, possède un musée qui présente un aperçu intéressant de l’histoire locale ; il évoque notamment la vie d’un enfant du pays, Auguste de Marmont, Maréchal d’Empire et il est riche des vestiges de l’époque gauloise, parmi lesquels de nombreux ex-voto offerts par les pèlerins aux divinités des sources guérisseuses de la région. La vedette de ces collections est sans conteste le vase de Vix. Il s’agit d’un splendide et monumental récipient en bronze destiné à présenter le vin lors des banquets qui réunissaient les citoyens de la cité ; il fut découvert seulement en 1953 au pied du Mont-Lassois dans une tombe princière jusque-là inviolée.